Résumé
Le RAV4 GR-Sport, réservé à la version PHEV, est rejoint par une déclinaison Woodland plus robuste.

Toyota mise plus que jamais sur sa technologie hybride, en retirant complètement les motorisations à essence à bord du RAV4 redessiné.

Le Toyota RAV4 2026 devient le tout dernier modèle du constructeur à être proposé uniquement avec une motorisation hybride essence-électricité. Mais cette fois, l’enjeu est bien plus important. Contrairement à la minifourgonnette Sienna ou même à la berline Camry emblématique de la marque, le RAV4 est devenu un best-seller non seulement pour Toyota, mais pour toute l’industrie automobile.

Le RAV4 continue de dominer le marché canadien, avec 77 556 unités vendues en 2024, ce qui en fait le véhicule de tourisme le plus vendu au pays. Toutefois, seulement environ la moitié de ces ventes concernait la version hybride. En éliminant les variantes 100 % essence, Toyota risque donc de perdre une partie de sa clientèle, rebutée soit par le prix, soit par la technologie — voire les deux.

Plus de puissance

Toyota n’a pas dévoilé les cotes de consommation du RAV4 2026 lors de sa présentation, mais ce dernier adopte la cinquième génération de son système hybride classique, qu’on retrouve aussi dans la nouvelle Camry et d’autres modèles. La puissance nette atteint 236 chevaux — contre 219 auparavant.

Le groupe motopropulseur repose toujours sur un moteur 4-cylindres de 2,5-litres jumelé à deux générateurs électriques : l’un pour entraîner les roues avant, l’autre pour recharger la batterie. Comme tous les RAV4 vendus au Canada sont livrés de série avec le rouage intégral, un troisième moteur électrique logé à l’arrière s’occupe des roues du deuxième essieu.

Le groupe motopropulseur hybride rechargeable (PHEV) repose aussi sur un 2,5-litres et un trio de moteurs électriques, mais il est alimenté par une batterie plus grosse, offrant une autonomie électrique accrue. Toyota n’a pas précisé la capacité des batteries, mais il est raisonnable de penser que cette sixième génération du système PHEV — qui fera ses débuts dans le RAV4 2026 — profitera d’une batterie plus grande que celle de 18,1 kWh utilisée actuellement.

Toyota annonce une autonomie en mode électrique d’environ 80 km, contre 68 km pour le modèle sortant. Mieux encore, le groupe Technologie disponible sur la version XSE intégrera un chargeur embarqué de 11 kW et un port de recharge rapide DC. La marque n’a pas précisé la puissance de charge exacte, mais avance qu’une recharge de 10 à 80 % prendra 30 minutes.

Plus de technologie

Outre la mécanique électrifiée, le RAV4 2026 sera le premier modèle à bénéficier de la nouvelle plateforme logicielle de Toyota, appelée Arene, qui sera ensuite déployée à l’échelle mondiale. Ce système gérera l’infodivertissement et les technologies de sécurité, marquant « la première étape vers des véhicules entièrement définis par logiciel », selon Toyota. Autrement dit, le RAV4 2026 pourra recevoir des mises à jour à distance.

Grâce à Arene, la suite Toyota Safety Sense 4.0 fera aussi ses débuts sur le nouveau RAV4, bien que peu de détails aient été communiqués à ce sujet. On sait toutefois que des améliorations sont prévues au niveau du matériel et des capacités de détection — probablement pour les systèmes comme l’alerte de collision frontale.

Le système d’infodivertissement de nouvelle génération arrivera également avec le RAV4 redessiné. Il offrira de série la connectivité sans fil Apple CarPlay et Android Auto, ainsi qu’un système de commande vocale qui, aux dires de Toyota, serait amélioré. L’interface s’affichera sur un écran tactile de 10,5 ou 12,9 pouces, avec des commandes de climatisation numériques situées en dessous — marquant un abandon des boutons physiques.

Un nouveau visage

Le Toyota RAV4 2026 adopte la nouvelle signature esthétique « requin marteau » de la marque, déjà aperçue sur la Prius et les modèles bZ 100 % électriques. Il s’agit d’un design polarisant, et la nouvelle version GR-Sport en particulier affiche une calandre béante qui rappelle celle de la Corolla Hatchback.

Hormis ce nouveau faciès avant, la silhouette générale évolue peu par rapport au modèle sortant, avec des ailes arrière plus sculptées et une surface vitrée globale agrandie. À l’arrière, les feux sont plus imposants et présentent de fines lamelles verticales à l’intérieur, avec un nouvel emblème RAV4 placé entre les deux blocs.

Plusieurs éléments de design extérieur se retrouvent dans l’habitacle, où l’écran trône en hauteur sur la planche de bord. Un nouveau levier de vitesses discret est à peine visible au-dessus de la console centrale. Si l’ensemble manque un peu de fantaisie, les versions GR-Sport et Woodland rehaussent l’ambiance grâce à des couleurs, des textures et des matériaux distinctifs.

Plus d’émotion

Le RAV4 n’a jamais été reconnu pour son caractère passionné, mais les déclinaisons GR-Sport et Woodland pourraient bien changer la donne. Bien qu’un ensemble Woodland ait déjà été proposé auparavant, cette nouvelle version se montre plus audacieuse avec un look plus robuste, des pneus tout-terrain et des barres de toit relevées. La version Woodland sera exclusivement à motorisation hybride non rechargeable au Canada.

De son côté, le GR-Sport, uniquement offert en PHEV, ne fait pas que jouer les gros bras : Toyota affirme que les ingénieurs de Gazoo Racing ont revu la suspension, la direction assistée et la rigidité structurelle pour offrir une conduite plus engageante. Il faudra juger lors d’un essai routier approfondi plus tard, mais l’arrivée d’un VUS compact hybride rechargeable à saveur sportive dans le grand public est en soi intrigante.

Conclusion

Les prix ne seront annoncés qu’à l’approche de la commercialisation du nouveau RAV4, mais il y a fort à parier que l’abandon complet des modèles à essence s’accompagnera d’une hausse tarifaire notable. Bien sûr, Toyota pourrait nous surprendre, mais à l’heure actuelle, l’écart entre les RAV4 à essence et hybrides avoisine déjà les 3 000 $ (33 685 $ contre 36 635 $).

Le Toyota Corolla Cross, plus petit et plus abordable, est aussi offert en version hybride, mais il n’égale pas le RAV4 en matière d’espace intérieur (ni en termes de production locale, le RAV4 étant assemblé au Canada).

C’est donc la grande question qui plane au-dessus de cette sixième génération à l’approche de son lancement plus tard cette année. Pour le reste, le RAV4 2026 s’annonce comme une proposition plus que prometteuse.

Rencontrez l'auteur

Dan travaille dans l'industrie automobile depuis plus de dix ans, lui qui a partagé sa carrière entre les médias automobiles et les relations publiques. Dan est diplômé du Humber College de Toronto, avec un diplôme d'études supérieures en journalisme – presse écrite et radio-télévision. Son travail de journaliste s'étend de la presse écrite à la télévision en passant par le web, où il évalue des voitures à l'écrit et devant la caméra.